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Une première pleine d’enseignements en Espagne pour Antoine Dechamps, Raquel Gonzalo et la Volkswagen ID.3

Photos : Organisation EcoRallye Comunitat Valenciana - Quentin Champion
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Pour leur grande Première en FIA ecoRally Cup, Antoine Dechamps et Raquel Gonzalo ont beaucoup appris lors de l’EcoRallye de la Comunitat Valenciana, première manche de la FIA ecoRally Cup 2022. Avec leur Volkswagen ID.3, ils ont montré que l’on peut faire du sport automobile sur de longues distances avec une voiture électrique.

 

Mardi 1er mars, Antoine Dechamps et Raquel Gonzalo ont mis le cap vers l’Espagne pour participer à la première manche de la FIA ecoRally Cup 2022. À bord de la Volkswagen ID.3 soutenue par le Belgian VW Club, le couple a rejoint Morella (superbe cité médiévale au nord de Valencia), ville de départ de l’EcoRallye de la Comunitat Valenciana. Si Antoine avait déjà participé au E-Rallye de Monte-Carlo précédemment, c’était cette fois une grande première pour sa compagne Raquel. « Nous sommes vraiment arrivés dans l’état d’esprit de deux néophytes à Valence », lance Antoine. « Première expérience avec l’ID.3 pour moi, première expérience en tant que copilote pour Raquel, découverte d’un nouveau parcours et de l’encadrement FIA… Finalement, mon expérience du Monte-Carlo en version électrique ne m’aura pas été si utile que cela. »

 

Qu’importe, sur la ligne de départ, Antoine et Raquel étaient motivés comme jamais. Au programme du week-end, huit spéciales – ou Regularity Tests, comme on les appelle dans ce type d’épreuve – à parcourir sur trois jours de course. « Avec ses 80 kilomètres, le premier RT a constitué une sacrée entrée en matière… », explique l’ancien membre de l’équipe RAS Sport. « Raquel découvrait tout du copilotage et de la navigation à l’aide du tripmaster. Mais elle m’a franchement épaté d’un bout à l’autre de la course par ses facultés d’adaptation. »

Même si l’approche d’un rallye de régularité est totalement différente de celle d’un rallye de vitesse, ce genre d’épreuve demande un effort non-négligeable de la part de l’équipage. « Nos cerveaux chauffaient en permanence dans l’habitacle de notre ID.3 flanquée du numéro 19 ! », se marre Antoine. « En plus de viser les moyennes horaires à respecter, au dixième de seconde près, vous devez évidemment vous conformer au code de la route et faire attention au trafic, puisque les RT se disputent sur routes ouvertes. Cerise sur le gâteau, vous devez en outre gérer l’énergie de votre voiture électrique. C’est un fameux challenge, mais c’est aussi pour cela que l’on s’inscrit à ce genre d’épreuve. »

 

Le début de rallye n’était pas simple. « Nous avons encaissé 1200 points de pénalité lors du premier Regularity Test », explique Antoine. « Après avoir été piégés par la circulation, nous avions déjà écopé de 1600 points pour un retard de 8 minutes au moment de rentrer dans le parc fermé. C’est ce que l’on appelle le prix de l’apprentissage et on ne nous y reprendra plus ! »

En constante progression, l’équipage originaire de Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin, dans le Brabant Wallon, allait ensuite pointer à cinq reprises parmi les huit premiers durant le reste du week-end. « Ma copilote a été redoutable d’efficacité et nous avons montré que nous pouvions jouer en haut du classement en ce qui concerne la régularité », reprend le pilote. « En plus, nous avons signé un 3e temps scratch sur la spéciale show, qui consistait en 3 tours d’un circuit de karting. Bref, c’était sympa ! À l’arrivée, nous pointons au 18e rang de ce classement de la régularité. »

 

En plus d’une hiérarchie basée sur la régularité horaire, les épreuves de la FIA ecoRally Cup mettent en évidence la gestion de l’énergie des concurrents. « Cela a été un peu plus compliqué à ce niveau », regrette Antoine. « Pour cet autre classement, la Fédération Internationale de l’Automobile se base sur des valeurs théoriques fournies directement par les constructeurs. Un coefficient détermine alors si les participants ont consommé beaucoup d’énergie – ou pas – pour essayer de tenir la vitesse moyenne imposée. Or, il semble que l’ID.3 soit pénalisée par des chiffres plus précis que certaines de ses concurrentes. Le constat est flagrant si on analyse le classement : même si ce ne sont pas celles qui, dans l’absolu, ont consommé le plus d’énergie, toutes les ID.3 sont dans la deuxième moitié du tableau après l’application du coefficient… »

 

S’il est convaincu que la FIA trouvera le moyen d’équilibrer les forces en présence, Antoine Dechamps préfère retenir le positif de cette aventure. « Ce classement énergétique est certes une petite ombre au tableau, mais cela ne me frustre pas », avoue l’ancien porte-parole d’Electrabel, qui a notamment pu affronter des adversaires tels que Luis Moya, l’ex-copilote de Carlos Sainz en Championnat du Monde des Rallyes. « L’ambiance entre les équipages est géniale », lance-t-il. « Tout le monde s’échange des astuces en permanence sur la gestion de l’énergie ou sur comment perdre le moins de temps possible. Finalement, nous sommes tous là pour montrer qu’il est possible de faire du sport automobile en voiture électrique. Nous démontrons aussi que l’on peut faire du rallye dans le respect des règles et de notre monde actuel. Contrairement à ce que certains en disent, la voiture – qui plus est électrique ! – a encore sa place dans la société actuelle. J’en suis convaincu ! »

 

Après cette première expérience riche en enseignements et en émotions, Antoine Dechamps et Raquel Gonzalo mettent désormais tout en œuvre pour se rendre en République Tchèque le week-end des 20 et 21 mai. Le Czech New Energies Rallye constituera la deuxième manche de la FIA ecoRally Cup et l’équipage portant les couleurs du Belgian VW Club a bien l’intention de capitaliser sur l’expérience accumulée en Espagne.

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